Max Adler

Max Adler était un sociologue marxiste autrichien né le 15 janvier 1873 à Vienne et mort dans la même ville le 28 juin 1937.



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Naissance en 1873 - Décès en 1937 - Sociologue allemand - Essayiste ou théoricien marxiste - Marxisme

Max Adler était un sociologue marxiste autrichien né le 15 janvier 1873 à Vienne et mort dans la même ville le 28 juin 1937. Il fut l'un des principaux représentants de l'austro-marxisme. Adler est plus exactement une «philosophe social» ( (de) Sozialphilosophie), mais cette expression ne s'est jamais imposée dans le monde francophone où la sociologie et la philosophie sont moins en dialogue qu'elles ne le sont en Allemagne, par exemple.

Biographie

Initialement étudiant en droit, il se consacre particulièrement tôt à la philosophie ainsi qu'à la sociologie, puis il entre au Parti social-démocrate d'Autriche (SPÖ). En 1903, il fonde, une école ouvrière avec Karl Renner et Rudolf Hilferding. L'année suivante, il crée la célèbre collection des «Marx Studien». [1]

Durant la Première Guerre mondiale, il milite dans l'aile gauche du SPÖ qui dénonce la guerre et continue à s'affirmer internationaliste, et il soutient le mouvement des conseils ouvriers[1]. À partir de 1927, il participe avec Paul Levi à Der Klassenkampf (La lutte des classes), le journal de l'aile gauche du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Les travaux d'Adler tentent de dégager le marxisme du dogmatisme léniniste, trotskiste ou stalinien qui s'approprient diversement la doctrine de Marx [1]. Il refuse de concevoir le marxisme comme une Weltanschauung («vision» ou «conception du monde») et se donne pour objectif d'en développer la dimension épistémologique et sociologique. À ses yeux, la démarche de Marx allie une philosophie de la connaissance à une pratique sociale (Praxis), et son dispositif peut, selon lui assimiler les apports d'autres courants, en l'occurrence le néo-kantisme ou le positivisme d'Ernst Mach[1]. Concevant le marxisme comme un dispositif ouvert, l'analyse critique est , selon lui, la plus apte à être reconnue comme l'acte d'émancipation par excellence. Comme l'écrit Raoul Vaneigem : «C'est elle qui doit guider le mouvement ouvrier, non la stratégie d'une prise du pouvoir où le prolétariat ne se laisse jamais guider que par ceux-là mêmes qui deviendront demain ses nouveaux oppresseurs»[1].

Refusant cependant de verser dans les illusions de la démocratie parlementaire, Adler estime que la solution réside dans la démocratie directe, dont les conseils ouvriers offrent le modèle le plus acceptable[1]. C'est la thèse qu'il développe dans Démocratie et conseils ouvriers.

Éclipsé par le bolchévisme, Adler est peu connu actuellement. Ses travaux ont cependant eut une influence sur certains de ses contemporains comme Karl Mannheim et il compte actuellement comme une figure importantes du courant marxiste non-orthodoxe qui rassemble aussi Georg Lukacs (dans ses premiers rédigés) ou Karl Korsch.

Publications

Notes et références

  1. Raoul Vaneigem, «Max Adler», dans Encyclopædia Universalis, 2007.

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