Organisation communiste internationaliste

L Organisation communiste internationaliste a été fondée en 1965 à partir d'une scission du Parti communiste internationaliste datant de 1952.



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LOrganisation communiste internationaliste (ou OCI) a été fondée en 1965 à partir d'une scission du Parti communiste internationaliste datant de 1952.

À partir des années 1950

En 1952, Michel Raptis dit «Pablo», qui dirige alors le Secrétariat international de la IVe Internationale, préconise une tactique d'entrisme en direction des organisations staliniennes au niveau mondial, dans la perspective d'une troisième guerre mondiale qu'il pense imminente, et dont il estime qu'elle va entraîner la radicalisation des PC.

La majorité de la section française s'oppose à cette politique, et autour de Pierre Boussel, dit «Lambert», Marcel Favre-Bleibtreu, Marcel Gibelin ou encore Michel Lequenne, est exclue. Elle se réduit progressivement à ce qu'on appellera le «groupe Lambert».

Le 23 novembre 1953, il participe à la création du Comité international de la Quatrième Internationale (CI), qui deviendra (suite à une scission), le Comité pour la reconstruction de la Quatrième Internationale (CORQI). En 1965, les progrès politiques et numériques réalisés par le groupe Lambert lui font proclamer l'OCI.

L'OCI, dissoute par le décret présidentiel du 12 juin 1968 en même temps que d'autres organisations d'extrême gauche, devient un temps l'Organisation trotskyste, puis obtient, en juillet 1970, du Conseil d'État l'annulation de sa dissolution, mais aussi de la Fédération des étudiants révolutionnaires et du groupe Révoltes, que le Conseil d'État considère dirigé par les mêmes personnes. Ce dernier considère en effet qu'aucun de ces groupes n'a génèré «des manifestations armées dans la rue» ni qu'«ils aient eu pour but d'attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement» et que par conséquent le décret de juin forme un excès de pouvoir à leur égard [1].

À la différence des autres partis et groupements qui se sont développés après 1968, l'OCI n'a jamais été mêlée aux mouvements féministes, écologistes, etc. Par contre, elle a longtemps été particulièrement influente au sein de syndicats tels que Force ouvrière (FO), la Fédération de l'Éducation nationale (FEN) ou encore l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), dont elle a pris en charge la direction après la scission de 1968 et autour de laquelle se créera en 1981 l'UNEF-indépendante et démocratique.

Ses détracteurs définissaient cette organisation trotskiste comme ayant un fonctionnement secret et centralisé, soucieuse d'étendre son influence plutôt que de se faire connaître dans les médias. Des ex-militants ont, par le passé, parlé de l'hermétisme de l'organisation (utilisation des pseudos, cloisonnement hiérarchique), de ses méthodes particulièrement autoritaires pratiquées dans le cadre du «centralisme démocratique» imposé à ses membres, de ses groupes d'études à pensée unique (les GER, groupes d'études révolutionnaires), du temps d'investissement important demandé à ses militants et de l'obligation de rendre compte de son activité politique.

L'OCI, quant à elle , s'est toujours défendu de ces attaques en parlant de la pluralité des idées, de droit de tendance, et faisant passer des communiqués de presse réguliers qu'elle disait boycottés par les médias.

Parmi ses dirigeants les plus influents ou les plus connus, on a compté, hormis Pierre Boussel (Lambert), l'historien Pierre Broué, Stéphane Just, Gérard Bloch, Jean-Christophe Cambadélis (dit «Kostas», actuellement au PS), Jean-Luc Mélenchon ou encore Jean-Jacques Marie. Lionel Jospin en a été membre dans les années 1960 à une date indéterminée, postérieure à son entrée au Parti socialiste ; il l'a longtemps nié avant de devoir l'admettre après plusieurs articles de presse en 2001. Appartenant actuellement à l'UMP, Jean-Paul Alduy, maire de Perpignan a aussi été membre de cette organisation.

L'OCI depuis les années 1980

En 1981, quand l'OCI a repris le sigle de Parti communiste internationaliste, son organisation internationale, le CORQUI, comptait au niveau mondial près de 10 000 militants et de très multiples ramifications dans le monde et en France.

Mais progressivement, après avoir été sur le plan numérique et organisationnel la principale organisation trotskyste au début des «années 1980» en menant surtout une vigoureuse campagne pour le vote Mitterrand «dès le premier tour, pour chasser Giscard», les crises internes se succèdent.

Voulant capter les nombreuses désillusions qui se développent au sein du PS et du PCF, le PCI prend l'initiative, à partir de 1984, avec des militants socialistes et communistes ayant rompu avec leur organisation, d'un Mouvement pour un parti des travailleurs.

Mais le succès attendu ne vient pas.

En 1984, Stéphane Just en désaccord avec cette orientation est exclu avec plusieurs militants.

En 1986, Jean-Christophe Cambadélis emporte près de 400 militants dont la majeure partie de l'équipe dirigeant le syndicat étudiant UNEF-ID, avec son président Philippe Darriulat, au Parti socialiste. Cette scission anéantit l'influence du PCI dans les universités.

En 1989, c'est le grand historien du trotskysme Pierre Broué qui est exclu avec plus d'une centaine de militants.

En 1991, c'est le tour d'André Langevin rédacteur en chef de l'hebdomadaire Informations ouvrières d'être exclu avec un groupe de militants.

En 1992, quatre membres du comité central dont Pedro Carrasquedo sont exclus avec d'avantage de 150 militants.

La même année, le PCI avait été dissout et transformé en Courant communiste internationaliste au sein du Parti des travailleurs.

L'organisation a longtemps édité un hebdomadaire Informations ouvrières (repris actuellement par le Parti des travailleurs), ainsi qu'une revue théorique, La Vérité.

L'influence politique de ce courant est actuellement faible, même si elle reste particulièrement importante dans les milieux syndicaux et spécifiquement au sein de la confédération FO mais également dans la CGT. Il regroupe toujours quelques milliers de militants.

En 1988 et en 2002, il a été capable de rassembler plus de 500 signatures de maires pour présenter un candidat à l'élection présidentielle. Mais tandis que les organisations trotskystes gagnaient une audience inédite lors de l'élection présidentielle de 2002, le candidat du PT réalisait un score insignifiant.

Généralement, depuis 1988, le PT n'appelle plus à voter pour d'autres formations politiques de gauche quand il ne présente pas de candidat, et n'appelle pas à voter pour le candidat de gauche au second tour contre la droite.

Le principal dirigeant de ce courant politique est actuellement Daniel Gluckstein.

Références

  1. Conseil d'État statuant au contentieux, N° 76230 76231 76235, Publié au recueil Lebon, M. Henry, rapporteur M. Bertrand, commissaire du gouvernement. Lecture du mardi 21 juillet 1970.

Bibliographie

Voir aussi

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