José Manuel Durão Barroso

José Manuel Durão Barroso, né le 23 mars 1956 à Lisbonne, est un homme politique portugais. Il est président de la Commission européenne depuis le 23 novembre 2004.



Catégories :

Président de la Commission européenne - Premier ministre portugais - Personnalité politique portugaise - Naissance en 1956 - Naissance à Lisbonne - Maoïsme - Courant d'inspiration marxiste - Marxisme

José Manuel Durão Barroso
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Mandat (s)
11e président de la Commission européenne
Actuellement en fonction
Depuis le 23 novembre 2004
Élection 29 juin 2004
Réélection (s) 16 septembre 2009
Prédécesseur (s) Romano Prodi
15e Premier ministre portugais
(117e chef du gouvernement)
6 avril 2002 - 29 juin 2004
Président (s) Jorge Sampaio
Législature (s) XVe législature
Prédécesseur (s) António Guterres
Successeur (s) Pedro Santana Lopes
Ministre des Affaires étrangères portugais
12 novembre 1992 - 30 octobre 1995
Président (s) Mário Soares
Premier (s) ministre (s) Aníbal Cavaco Silva
Prédécesseur (s)
Successeur (s) Jaime Gama
Biographie
Date de naissance 23 mars 1956
Lieu de naissance Portugal Lisbonne (Portugal)
Nationalité portugaise
Conjoint Maria Margarida Pinto Ribeiro de Sousa Uva
Enfants Luís Sousa Sousa Uva Durão Barroso
Guilherme Sousa Uva Durão Barroso
Francisco Sousa Uva Durão Barroso
Profession Professeur de sciences politiques

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Premiers ministres portugais
Présidents de la Commission européenne

José Manuel Durão Barroso [ʒu'zɛ mɐnu'ɛɫ du'ɾɐ̃ũ bɐ'ʁozu], né le 23 mars 1956 à Lisbonne (Portugal), est un homme politique portugais. Il est président de la Commission européenne depuis le 23 novembre 2004.

Biographie

Nom

Comme il est habituel au Portugal et dans les pays lusophones, José Manuel Durão Barroso porte deux noms de famille (le maternel suivi du paternel). Cependant, dans la vie courante et les médias, il est coutume d'omettre le prénom des personnes jouissant d'une certaine notoriété ; ainsi, on le sert à désigner régulièrement par ses seuls noms de famille, Durão Barroso. Pour tout autant, cet usage n'a pas été repris par les grands médias internationaux et il est nommé José Manuel Barroso en dehors du Portugal, à sa demande, semble-t-il.

Carrière portugaise

José Manuel Durão Barroso est un juriste universitaire et un diplomate portugais, constitué surtout à l'université de Genève où il fut assistant du professeur Dusan Sidjanski à l'Institut universitaire d'études européennes[1]. Il y découvre la pensée de Denis de Rougemont. Il séjournera aux États-Unis d'Amérique pour parfaire sa formation à l'université de Georgetown. Jeune homme, lors de la révolution des œillets en 1974, il se situe à l'extrême gauche radicale de l'échiquier politique comme président des étudiants maoïstes (MRPP), à l'époque seul parti d'opposition actif, avec le Parti Communiste Portugais. En 1979, il fonde l'Association universitaire d'études européennes.

Son parcours politique débute en 1980, quand il devient membre du parti social démocrate (PSD). Il est élu président du parti en 1999 et son mandat sera renouvelé à trois reprises. Elu député six fois consécutives, il intègre la commission des affaires étrangères du parlement de Lisbonne et ensuite la présidera. Son parti aux affaires, il est appelé Secrétaire d'Etat puis Ministre des Affaires étrangères de 1991 à 1995. Durant ces mandats, il participera au montage du processus d'autodétermination du Timor Oriental ainsi qu'à la mise en place du processus de paix en Angola.

Il a été vice-président du Parti populaire européen (PPE) pendant cette même période. Il se veut «modéré, réformateur et anti-étatiste».

Après avoir gagné les élections législatives de mars 2002, il est chargé de former le gouvernement portugais et de trouver une majorité pour le soutenir. Son parti, le Parti populaire démocrate/Parti social-démocrate (Portugal) PPD/PSD, avec 40, 12 % et 102 sièges sur 230, devra cependant s'allier avec le Parti de centre droit du CDS/PP (Portugal) Centre Démocratique Social/Parti populaire qui ont obtenu 8, 75 % des voix et 14 sièges. Il occupe ce poste jusqu'à sa nomination à la présidence de la Commission européenne en juillet 2004.

Son principal souci est de sortir le Portugal du marasme économique, dans lequel il se trouve en mars 2002, avec des «feux orange» sur les principaux indicateurs économiques : inflation à 1, 5 % (2001), prévisions de croissance de 1, 8 % à 2, 8 % pour 2002 et déficit budgétaire de 2, 2 %. Mais il imprime au gouvernement un vigoureux tournant atlantiste. Il se range ainsi aux cotés des Américains et Britanniques pour déclencher la guerre en Irak, allant jusqu'à organiser un sommet aux Açores (portugaises) des chefs de gouvernement pro-intervention (George Bush, Tony Blair, José Maria Aznar). Il annule aussi la participation du Portugal au programme de construction de l'avion militaire européen, Airbus A400M. Un retrait suivi par l'Italie qui coutera à l'avionneur européen près de 2 milliards d'euros[2].

Carrière européenne

Barroso devient président de la Commission européenne dès 2004.

Le 29 juin 2004, il est appelé président désigné de la Commission européenne, choisi à l'unanimité par les exécutifs des 25 membres de l'Union européenne, lors d'un Conseil européen extraordinaire. Quelques jours jusque là, les vingt-cinq États membres n'avaient, en effet, pas réussi à se mettre d'accord sur un candidat parmi les noms qui circulaient, surtout celui du Premier Ministre belge Guy Verhofstadt et celui du britannique, Chris Patten, commissaire européen sortant. Barroso fut finalement choisi lors d'un «second tour» ; il était résolument soutenu par le gouvernement britannique qui avait refusé Guy Verhofstadt, candidat du couple franco-allemand, trop fédéraliste aux yeux de Londres[3].

Le Parlement européen donne son aval à cette nomination le 22 juillet 2004 avec 413 voix sur 711 (251 contre et 44 abstentions, 3 nuls) [4]. Sa présidence ne devient effective que le 22 novembre 2004, et non le 1er novembre comme originellement prévu. Il est remplacé à son précédent poste par Pedro Santana Lopes qui sera Premier ministre du 17 juillet 2004 au 12 mars 2005.

Attaché au libéralisme économique, il est particulièrement critiqué par une partie de la presse européenne de gauche ; néenmoins, sa vision de la politique européenne se révèle en pratique particulièrement hésintante selon le journaliste Jean Quatremer[5] qui parle de «ligne politique complètement illisible»[6]. Ainsi Martin Schulz, le président du groupe socialiste au Parlement européen, déclare-t-il : «Lorsqu'il parle aux socialistes, il est socialiste. Lorsqu'il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre».

Il doit affronter en 2005 le non à la Constitution européenne des peuples français et néerlandais[7] ; il déclare néanmoins peu après ces votes négatifs ne pas «être pessimiste»[8] et continue sa politique de rapprochement de l'Europe et des citoyens.

Il soutient la proposition de Nicolas Sarkozy de faire un traité modifié (traité de Lisbonne) mais récuse le terme de traité simplifié. José Manuel Durão Barroso a mis sur pied une commission de travail, dite Groupe des Sherpas, dont ni les missions ni le nom des participants n'ont été rendus publics, mais dont l'objectif est d'accélérer l'introduction des OGM en Europe, malgré les réticences des opinions publiques[9].

En juin 2009, les chefs d'États et de gouvernement le nomment pour un second mandat. Cette nomination est acceptée par le parlement le 16 septembre (382 voix pour, 219 voix contre et 117 abstentions) [10].

Liens avec le groupe Latsis

Il a surtout appelé conseiller spécial à la Commission Dusan Sidjanski, président du Centre européen de la Culture, financé par le groupe Latsis de Spiros Latsis. Le groupe Latsis a été plusieurs fois avantagé par la commission, avant l'arrivée de Barroso, comme pour les financements européens en Grèce via la filiale EFG Eurobank et cinq autres contrats divers entre 1999 et 2004. Ce groupe est montré du doigt par certains parlementaires pour son manque de transparence en Grèce et dans les Balkans[11]. Une motion de censure a été déposée en 2006 par 77 députés européens à propos des liens entre le président Barroso et ce groupe.

Autres

Langues

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Outre sa langue maternelle, il parle fréquemment le français. Il parle aussi anglais et espagnol, et a suivi un cours pour acquérir une connaissance de base de l'allemand[12].

Distinctions

Il est membre de la section portugaise du Mouvement européen[13]. Il est diplômé HEC d'honneur[14], Laurea Honoris Causa de la faculté d'économie de l'université La Sapienza de Rome, docteur honoris causa de l'université pontificale catholique de São Paulo (Brésil) [15], docteur honoris causa de l'université de Nice[16].

Publications (sciences politiques et relations internationales)

Notes

Sources

Références

  1. Un ancien élève de l'Institut européen de Genève président de la Commission Université de Genève
  2. Lorsque J. M. Barroso lâchait l'Airbus A400M, par amitié..., Bruxelles2, Par Nicolas Gros-Verheyde, 09.03.2009
  3. "La recherche d'un successeur à Romano Prodi", article de 24 heures, 19 juin 2004
  4. Élection de José Manuel Durão Barroso par les eurodéputés
  5. Barroso, le portrait qui a déplu Les Coulisses de Bruxelles, Bruxelles, 4/07/2007
  6. La Commission, Docteur Jekyll ou Mister Hyde ? Les Coulisses de Bruxelles, Bruxelles, 10/07/07
  7. M. Barroso enterre la Constitution et veut «remettre l'UE au travail», Le Monde, Paris, 23 septembre 2005
  8. Discours de José Manuel Barroso sur le bilan de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne, Bruxelles, 22 juin 2005ENA, Histoire de la construction européenne en ligne
  9. source Contre Info 31 octobre 2008
  10. Un second mandat pour le président Barroso, site de la commission européenne
  11. Le Canard enchaîné n° 4413
  12. Entretiens du Président Barroso en français, anglais et espagnol Les vidéos du président Barroso, Commission européenne
  13. Mouvement européen
  14. L'Europe une idée neuve pour le monde de demainDiscours de M Barroso, Paris, décembre 2006
  15. Profil de José Manuel BarrosoCommission européenne
  16. Université Nice Sophia-Antipolis José Manuel Barroso Docteur Honoris causa, Nice Rendez-Vous, 13 novembre 2008. Consulté le 14 novembre 2008.

Bibliographie

Compléments

Liens externes

Précédé par José Manuel Durão Barroso Suivi par
Romano Prodi
Président de la Commission européenne
mandat en cours

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 17/12/2009.
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