Impérialisme

L'impérialisme est une stratégie ou une doctrine politique de conquête, visant la formation d'un empire, ou de domination.



Catégories :

Idéologie - Géopolitique - Impérialisme - Concept et outil théorique marxiste - Marxisme

L'impérialisme est une stratégie ou une doctrine politique de conquête, visant la formation d'un empire, ou de domination. Ce terme est quelquefois utilisé pour désigner surtout le néocolonialisme. Par extension, «impérialisme» sert à désigner tout rapport de domination établi par une nation ou une confédération sur un autre pays.

Carte du Royaume de Prusse vers 1900. L'impérialisme prussien avait une nature militariste, associant les titres nobiliaires aux grades de commandement.

Origine et évolution du terme

Les impérialismes passés et présents

Antiquité

Conquête et maintien d'un empire colonial

Article détaillé : Empires coloniaux.

Autres politiques impérialistes

Grandeur et décadence des Empires

Article connexe : Décadence.

Les historiens se sont toujours intéressés aux processus de formation et de décadence des empires, plutôt qu'à leur conservation. Les empires se définissent fréquemment par une durée de vie plus courte que les nations. C'est ainsi que la nation russe survit au démembrement de l'URSS. Par contre, les Empires qui ne subissent pas un écroulement interne, mais une invasion militaire ou migratoire, peuvent entraîner dans leur chute des nations.

Justification ethnocentrique

L'impérialisme se justifie fréquemment par des arguments de nature ethnocentrique : la puissance impériale est censée jouir d'une supériorité (culturelle, intellectuelle, technologique, économique ou raciale) sur le pays dominé. L'ethnocentrisme peut même être reconnu comme consubstantiel de l'impérialisme. Ainsi, les empires des temps anciens (ex. Rome), se sont accompagnés de la diffusion des valeurs du peuple ou groupe dominant, et les formes modernes d'impérialisme (y compris l'impérialisme "démocratique", voir infra) n'y échappent pas.

Impérialisme et démocratie

Le principe de l'impérialisme n'a pas forcément été reconnu comme incompatible avec la démocratie, certaines d'entre elles, à commencer par Athènes, ayant mené des politiques impérialistes à l'encontre des États voisins. Quelquefois même, la démocratie a pu servir de catalyseur à des idéologies impérialistes, les promoteurs de celles-ci jugeant que l'idéal démocratique dont ils se prévalent doit être exporté par-delà les frontières, au moyen de campagnes militaires si besoin est . L'exportation de valeurs démocratiques a pu justifier différentes guerres de conquête depuis la fin du XVIIIe siècle surtout, quand la démocratie s'est développée comme mode de gouvernement en Occident. Mais il est rare que ces campagnes aient en fait donné lieu à l'émergence de démocraties stables (avec de notables exceptions, comme l'Allemagne fédérale et le Japon selon 1945).

Formes d'impérialisme

L'impérialisme est une méthode de domination qui peut prendre de nombreuses formes : le pays dominé peut avoir le statut de colonie, de protectorat. L'impérialisme peut aussi être masqué par une égalité formelle et fictive entre pays dominateur et pays dominé : les pays frères de l'Europe de l'Est étaient des satellites de l'URSS, des pays subjugués militairement ou économiquement par l'Empire romain ou les États-Unis se sont vu qualifier d'alliés. En outre, l'impérialisme ne passe plus nécessairement par des relations d'État à État, ou d'État à population ; il peut s'agir de relations d'entreprises multinationales à filiales nationales, ou de multinationales à populations. Ce terme recouvre par conséquent une vaste diversité de réalités économiques, politiques et juridiques.

Impérialisme et colonialisme

Si le colonialisme est toujours lié à une conquête territoriale, l'impérialisme n'est pas nécessairement territorial mais peut être une domination culturelle, économique et politique par exemple. Des puissances européennes comme la France et l'Angleterre ont été de puissants empires coloniaux. Les États-Unis, au XXe siècle, au contraire, ont mené une stratégie d'impérialisme économique, qui consista à briser toute forme d'empire colonial à tendance autarcique. Avec la chute de l'URSS, l'impérialisme colonial a toujours reculé face à l'impérialisme "immatériel". La Chine reste le dernier grand empire colonial (colonisation en cours du Tibet et des autres provinces occidentales) .

Certains penseurs altermondialistes comme Toni Negri et Michæl Hardt s'écartent de la notion classique d'un impérialisme des nations et parlent métaphoriquement d'un impérialisme économique des multinationales, dont la mondialisation ne serait qu'un autre nom.

Impérialisme et mondialisation

Les antimondialistes s'opposent à la mondialisation en considérant que la mondialisation renforce le pouvoir les pays puissants sur les pays les plus pauvres. Cependant, l'ouverture des pays d'Asie (Corée du Sud, Singapour, etc. ) à la mondialisation leur a permis une croissance rapide et un affranchissement vis-à-vis des grands pays.

La mondialisation est reconnue par certains comme un rempart contre les dominations unilatérales.

Impérialisme et institutions internationales

Les courants de pensée majoritaires considèrent les institutions internationales (ONU, Banque mondiale, FMI, OMC, UNESCO, BIT, etc. ) comme des lieux d'échange et de collaboration, pour rendre plus efficaces par effet d'échelle les politiques d'aide aux pays les moins avancés (prêts, ouverture commerciale, aide au développement), d'élaborer des normes communes, de diminuer les barrières entre pays pour favoriser les échanges, de mettre en place des organismes d'«assurances monétaires» (rôle de banque centrale en dernier ressort du FMI).

Certains altermondialistes considèrent toutes ou certaines institutions internationales comme impérialistes ou bien jouant en faveur de pays impérialistes. Cependant, certaines d'entre elles, ne touchant ni aux aspects économiques ou militaires, comme l'ONU ou l'UNESCO, pourraient selon des altermondialistes servir à diminuer les effets néfastes qu'ils attribuent à la mondialisation économique.

Les tenants de la mondialisation démocratique considèrent que des institutions «élues» par la population mondiale, et moins soumises aux gouvernements des pays, pourraient permettre de lutter contre des dominations unilatérales.

Pour les libertariens, ces institutions forment une bureaucratie supranationale, qui perturbe le libre jeu du commerce mondial.

Pour les néo-conservateurs, certaines institutions seraient néfastes car elles entravent la transition de pays vers les modèles de libéralisme politique et économique (en particulier, l'ONU au sein de laquelle des pays non-démocratiques comme la Chine ou la Russie ont un pouvoir de véto).

Notes et références

  1. Wilhelm Röpke, Imperialismus und Kapitalismus, Zeitschrift für schweizerische Statistik und Volkswirtschaft, 1934,

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Recherche sur Google Images :



"18 images sur Impérialisme"

L'image ci-contre est extraite du site jeuxvideo.fr

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (560 x 420 - 48 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%A9rialisme.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 17/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu